| Rallye-raid. La 23e édition du Paris-Dakar est menacée par 
les revendications du Front Polisario. Explications.  Les concurrents du premier Paris-Dakar du XXIe 
siècle sont partis hier de Paris sous la pluie au moment (5 heures du matin) où 
la plupart des fêtards(juerguistas) du réveillon(cotillón, cena 
nochevieja) rentraient se coucher. Direction l'Afrique 
et des cieux plus cléments. Dans 10 739 km et vingt et un jours, les plus 
chanceux(afortunados) en termineront dans la capitale sénégalaise, 
sur la plage de sable du lac Rose.   Plus terre à terre(prosaico) et moins 
rêveur, le Collectif citoyens anti-marée noire profitait de ce départ toujours 
médiatique pour manifester sur le Champ-de-Mars contre le groupe pétrolier 
Total, sponsor de l'épreuve. L'ex-motard (motociclista) Hubert 
Auriol, aujourd'hui responsable de l'organisation de l'épreuve, a beau joué 
cette année la carte du retour aux sources(nacimiento) de l'aventure 
originelle créé par Thierry Sabine, en affirmant entre autres que " le Dakar 
prend un nouveau virage et se recentre sur ses vraies valeurs, celles de 
l'effort humain, de l'aventure, de la découverte, de l'entraide(ayuda 
mutua), du rêve, du dépassement(rebasarmiento) de soi ", les 
traditionnels partisans(partidarios, combatientes) du mot d'ordre " 
Paris-Dakar - Paris pas d'acc' " ne désarment pas(no rendirse).  Comme les concurrents d'ailleurs. La première étape courue hier les 
conduisait à Narbonne. Longue de 916 kilomètres, elle était rythmée par une 
courte spéciale de 6 kilomètres disputée à La Châtre. L'occasion pour l'Espagnol 
Juan Roma (BMW) et l'Italien Giovanni Sala (KTM), ex-‘quo pour les motos, et 
l'Espagnol Jose Maria Servia (Buggy Schlesser), pour les autos, de remporter un 
premier accessit avant le début des choses sérieuses. Dès mardi, les 276 
équipages - 113 autos, 133 motos et 30 camions - seront en Espagne avant 
d'aborder le continent africain jeudi, lors de la première étape au Maroc. Là-bas, 
la tempête couve(se incuba) ... Elle n'est pas climatique mais 
politique.  Le Front Polisario, qui revendique(reivindica) l'indépendance du 
Sahara Occidental, a hier en effet mis de nouveau en garde(puesto de 
nuevo de manifiesto)  sur les " 
conséquences incalculables " du passage dans cette région du rallye Paris-Dakar, 
dans un communiqué reçu par l'Agence France-Presse à Alger. " Le passage du 
rallye [...] par le Sahara Occidental est une insulte à la volonté du peuple 
sahraoui, un défi aux Nations unies et surtout une violation du cessez-le-feu(alto 
el fuego) en vigueur depuis le 6 septembre 1991 ", écrit le ministère 
de l'Information de la République arabe sahraouie démocratique.  La situation entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis est totalement 
bloquée en dépit d(a pesar de)'un plan de paix des Nations unies qui prévoyait la tenue 
(postura) en janvier 1992 d'un référendum sur l'avenir de l'ancienne 
colonie espagnole.  Du côté des organisateurs de l'épreuve, on dédramatise(desdramatizar). 
Roger Kalmanovitz, l'" ambassadeur " du Paris-Dakar auprès des(junto a) 
pays traversés par les concurrents, a toutefois estimé que le rallye passerait 
sans difficulté. Il a souligné que les organisateurs connaissaient " la 
situation qui prévaut(prevalece) au Sahara Occidental " et les 
accords de l'ONU.  Selon lui, les participants franchiront le mur d'entrée en Mauritanie " par 
la Mauritanie et non pas sur un territoire contrôlé par le Polisario". |