De la Ruée vers l'or aux Temps modernes
Chaplin revient(vuelve) alors à Charlot, héros populaire, dans la
Ruée(estampida) vers l'or
(1925), immense succès, comme dans le Cirque (1928), dont l'inspiration
amère(amarga) traduit peut-être le désarroi(desconcierto) vécu(vivido) pendant sa réalisation. En effet,
la mobilisation des ligues de vertu(ligas en pro de la virtud) contre son deuxième divorce (d'avec Lita
Grey) l'a mené(llevó) au bord de la dépression; 1928 est aussi l'année de la mort
de sa mère, qui était venue aux États-Unis en 1921. Mais le Charlot
solitaire, abandonné, de la fin du Cirque reprend sa route vers de nouvelles
aventures, celles des Lumières de la ville. Ce film, commencé en 1928 au
moment de l'avènement(llegada) du parlant, sort «muet» en 1931. Son succès en Europe
convainc Chaplin que le parlant n'a pas encore tué(acabado con,
matado) «l'art le plus vieux du
monde», le mime(mímica). Relançant une dernière fois Charlot, il lui fait affronter
la civilisation des Temps modernes (1936), contre laquelle il formule un
véritable réquisitoire(requisitoria). Charlot quitte(abandona) définitivement la scène
au bras de(del brazo de) sa
compagne, «la gamine(cría, chavala)» incarnée par Paulette Goddard – devenue secrètement la
troisième épouse de Chaplin. Le film, accueilli(acogida) froidement par la critique,
est dénoncé comme «propagande rouge».
Le Dictateur et Monsieur Verdoux
Mais Chaplin, objet d'une première mise en cause(poner bajo
sospecha) devant la Commission des
activités antiaméricaines (HUAC), récidive(reincide) avec le Dictateur (1940, le
premier de ses «parlants»(películas habladas)), où il s'engage(mete) directement sur le terrain
politique et qui lui vaut les attaques des isolationnistes(aislacionista). Il aggrave son
cas en faisant campagne pour l'«aide de guerre à la Russie», ce qui le fait
accuser de sympathies communistes. En 1943, alors qu(después que)'il vient de se marier
pour la quatrième fois, il est victime d'un procès en reconnaissance(reconocimiento) de
paternité qui défraie la chronique(se convierte en noticia).
Les attaques journalistiques sur ses opinions se poursuivent(persiguen) tandis qu(al
tiempo que)'il
sort(estrena) Monsieur Verdoux (1947), inspiré de Landru sur une idée de Welles.
Cette cruelle satire de la société et des conventions bourgeoises(burguesas) est
interdite(prohibida) dans plusieurs États. On exige l'expulsion de celui qui a dédaigné(desdeñado)
d'acquérir la citoyenneté(ciudadanía) américaine et répond à la convocation de la HUAC
par un télégramme: «Je suis un fauteur de paix(provocador de
la paz).»
Derniers feux
En 1950, il vend la quasi-totalité de ses parts à la United Artists et
travaille aux Feux de la rampe (Limelight)(lices de candilejas), véritable testament de l'homme
et de l'artiste. Le film sort(se estrena) en 1952 à Londres et vaut(vale) un triomphe à son
auteur qui, fuyant(huyendo de) les États-Unis, vient d'arriver dans sa ville natale.
En 1953, Chaplin s'installe en Suisse et réalise Un roi à New York (1957),
dont le contenu polémique à l'égard de(con relación a) la société américaine a masqué(enmascarado) les
autres dimensions. Son dernier film, la Comtesse de Hong Kong (1967), tourné(rodada)
en couleurs, reçoit(recibe) un accueil(acogida) désastreux de la critique, à quelques rares
exceptions près. L'heureux patriarche d'une nombreuse famille s'éteint(se
apaga, muere) en
1977, universellement célébré, y compris à Hollywood, qui lui a décerné(concedido) un
Oscar spécial pour l'ensemble(conjunto) de son œuvre en 1972.
Du rire aux larmes
L'œuvre de Chaplin est à la fois profondément originale et d'une rare
universalité. Œuvre polymorphe, elle intègre tous les styles, du comique au
tragique en passant par le poétique, le lyrique, le pathétique, le
satirique; et tous les thèmes – individuels, psychologiques, sociaux,
politiques – se fondent dans une vaste vision du monde qui rejoint(reúne) celle des
grands classiques auxquels(a los cuales) on l'a comparé. Auteur et artiste complet
(scénariste(guionista), réalisateur, interprète, musicien, chorégraphe), Chaplin fait
de ses films des créations totales où il réalise, à travers sa propre
interprétation, une véritable osmose(ósmosis) des différents modes d'expression. Son
œuvre enfin, largement autobiographique, débouche(plasma, desemboca) sur une dimension
réflexive qui englobe l'art, la vie et la représentation et dont les Feux de
la rampe offrent un des témoignages(testimonios) les plus achevés(logrados).
L'ensemble des réalisations de Chaplin peut se diviser en trois périodes
articulées autour(alrededor) de deux films: l'Opinion publique, son premier long
métrage, véritable drame, où il ne joue(actúa) pas, et le Dictateur, son premier
parlant, où Charlot s'efface(eclipsa).
Fuente:
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