«Je suis né à Nantes, où mon enfance s'est tout entière écoulée(irse
a pique, echada a perder). Fils d'un
père à demi parisien et d'une mère tout à fait bretonne, j'ai vécu dans le
mouvement maritime d'une grande ville de commerce, point de départ(partida) et
d'arrivée de nombreux voyages au long cours.» Ainsi se définit celui qui
passionnera des générations de lecteurs jeunes ou moins jeunes avec ses
Voyages extraordinaires dans les mondes connus et inconnus, l'un des auteurs
les plus traduits au monde, maintes fois(repetidas veces) porté à l'écran(pantalla) , créateur de
figures devenues mythiques, Jules Verne.
Cet écrivain de l'anticipation et de la prospective dont les héros(cuyos
héroes) sont
physiciens, astronomes, ingénieurs ou, plus généralement, inventeurs est
également attentif(atento) aux problèmes formels comme à la portée(alcance) sociale de ses
romans. Il est passé maître dans l'art de(se hizo maestro en
el arte de) tenir le lecteur en haleine(en vilo),
trouvant dans la science la matière d'un lyrisme toujours renouvelé, tout en
restant lucide sur ses dérives(derivaciones) et ses dangers.
Vers(hacia) le «roman de la science»
Jules Verne est né dans un ancien quartier(barrio) d'armateurs. Son père, avoué,
appartient(perteneciente) à une famille de gens de robe(vestido): il rêve de le voir suivre ses
traces(huellas, pasos) et de lui transmettre sa charge(cargoo). Son enfance et sa jeunesse sont
celles d'un jeune bourgeois(burgués) provincial sous la monarchie de Juillet et
l'éphémère(efímero) IIe République: études classiques au collège, puis au lycée (à
une époque où seule une infime partie d'une classe d'âge accède à ce type
d'enseignement, centré sur l'étude de l'Antiquité, les langues anciennes et
la rhétorique), jusqu'au baccalauréat(bachillerato).
Première invitation au voyage
De cette enfance, les biographes retiennent une anecdote qu'il convient de
considérer avec la plus extrême prudence: en 1839, à onze ans donc, le jeune
Jules aurait tenté une fugue(fuga, escapada) sur un long-courrier(barco
de largo recorrido), la Coralie, pour
rapporter(llevar) un collier de corail à sa cousine Caroline Tronson, dont il était
amoureux; son père aurait mis un terme rapide(pondría un
rápido fin) à cette escapade en le
rattrapant à Paimbœuf, sur la rive(orilla) gauche de l'estuaire de la Loire.
L'épisode, qui semble bien littéraire (littéral même:
Caroline/Coralie/corail..), inscrit dans la saga familiale une dimension
essentielle de l'œuvre à venir: le voyage lointain(lejano), catalyseur de toutes les
aventures comme de toutes les découvertes et lieu de tous les rêves(sueños) indécis.
Débuts au théâtre
Parti faire son droit à Paris, en vue de(con visos de) succéder à son père, Jules
Verne, tout en poursuivant(prosiguiendo) ses études – il obtient sa licence en droit en
1849 –, fait ses premiers pas dans le monde littéraire. Il aspire alors à
une carrière théâtrale et est amené à(inducido, decidido a) rencontrer Alexandre Dumas. Celui-ci
l'encourage(anima) à l'écriture. Ainsi donnera-t-il en 1850 un acte en vers, les
Pailles rompues, que Dumas fera monter dans son Théâtre historique, et qui
connaîtra un succès mitigé(moderado). En 1853, devenu(convertido
en) secrétaire du Théâtre-Lyrique,
Jules Verne écrit le livret(libreto) d'une opérette, Colin-Maillard, qui, elle, sera
saluée par la presse et jouée(representada) une quarantaine de fois. En 1858, une autre
opérette, Monsieur de Chimpanzé, sera représentée aux Bouffes, et Onze Jours
de siège(sitio, asedio), l'année suivante, au Vaudeville. Entre-temps, l'auteur, qui a
épousé en 1857 Honorine de Viane, une jeune veuve(viuda) mère de deux enfants
rencontrée à Amiens, est devenu agent de change(agente de
cambio y bolsa) pour faire vivre sa famille.
Mais il rêve de consacrer son talent littéraire à la composition d'un grand
«roman de la science». Il travaille à ce qui deviendra(llegará a ser)
Cinq Semaines en
ballon(cinco semanas en globo), et présente son manuscrit à de nombreux éditeurs, qui tous le refusent(rechazan).
La collaboration avec Hetzel
La rencontre, en 1862, de l'éditeur et homme de lettres Jules Hetzel est
décisive pour l'écrivain. Hetzel en effet conseille et encourage Verne, dont
il deviendra l'ami. Il publie Cinq Semaines en ballon en feuilleton(folletín
periodístico, en capítulos) dans le
Magasin d'éducation et de récréation (1862-1915), publication destinée à la
jeunesse(juventud) qu'il édite avec Jean Macé. Ce sera le début(principio) d'une longue et
fructueuse collaboration. Verne vivra désormais(a partir de ese
momento) de sa plume, et ses romans
paraissent bientôt dans les beaux volumes à couverture(cubierta) rouge et or,
somptueusement illustrés, de la «Bibliothèque d'éducation et de récréation».
La machine Verne tournera à plein régime(trabajará a todo
ritmo) durant plus de quarante ans et
produira une bonne centaine d'œuvres.
Le succès
Installé à Amiens, Jules Verne va désormais alterner publications et
voyages personnels. Décoré(condecorado) – il est fait chevalier(caballero) de la Légion d'honneur en
1870, officier(oficial) en 1892 –, reconnu – il est élu à l'Académie d'Amiens en 1872
mais il ne sera jamais membre de l'Académie française (il se porte candidat
en 1877), qui couronne pourtant son œuvre –, auteur à succès qui voit
certains de ses romans adaptés à la scène, Verne connaît la vie d'un
écrivain à la mode, les tirages(tiradas) de ses romans le prouvent, même s'il reste
cantonné(encasillado) dans le domaine de la littérature pour la jeunesse. Il mène(lleva)
l'existence bourgeoise d'un notable de province amateur de navigation –
l'inventeur du Nautilus possédera successivement trois yachts(yates), qui auront
tous pour nom Saint-Michel, et s'il n'a jamais lui-même voyagé autant que
ses héros, il n'est pas non plus(tampoco es) un simple homme de cabinet(despacho,
gabinete) –, intégré à la
vie de la cité – il sera élu au conseil municipal de sa ville sur une liste
radicale-socialiste –, mais surtout astreint(obligado) à une énorme activité de
documentation et d'écriture. Verne se partage(reparte) ainsi entre le travail et une
vie mondaine jusqu'en 1886, année sombre(oscuro, sombrío): son fidèle ami Hetzel meurt;
l'écrivain est agressé par l'un de ses neveux(sobrinos), qui le blesse(hiere) à la jambe d'un
coup de revolver (il restera boiteux(cojo)). Verne vivra retiré jusqu'à sa mort, à
Amiens, tandis que(mientras que) le ton de ses dernières œuvres (l'Île à hélice, 1895;
Face au drapeau, 1896) se fait quelque peu pessimiste, voire grinçant(agrio).
Fuente:
http://fr.encyclopedia.yahoo.com
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