•
H
Habiller quelqu’un (pour l’hiver) :
Dire des vilénies sur une personne (pour l’hiver quand on en
dit beaucoup). Voir aussi « Casser du sucre sur le dos de
quelqu’un ».
Herbe à Nicot : Tabac.
Vient du nom de l’ambassadeur de France au Portugal qui
rapporta du tabac à Paris vers 1560 : Jean Villemain,
seigneur de Nicot.
Se heurter à un mur : Être
en butte à une difficulté insurmontable.
Se heurter à un mur
d’incompréhension : Être confronté à
l’incompréhension de l’ensemble de ses interlocuteurs au
point d’en être réduit à ne plus pouvoir agir.
Homme de paille : Un homme
manipulé ou un prête-nom.
Homme de main : Un homme au
service d’un patron, en général pour effectuer des tâches
illégales.
•
I
Il faut battre le fer tant qu’il est
encore chaud : Il faut agir rapidement.
Il n’attache pas son chien avec des
saucisses : Il est avare.
Il n’est pas dans son assiette :
Il n’est pas très en forme.
Il n’y a pas un chat : Il
n’y a personne.
Il n’y a pas de quoi fouetter un
chat : Ce n’est pas très important.
Il n’y a pas photo : Il n’y
a pas de doute.
Il y a de quoi s’arracher les
cheveux : Il y a de quoi se faire du souci.
Il y a anguille sous roche :
Il y a une mauvaise surprise.
Impossible n’est pas français :
Rien n’est impossible (pour un français) (phrase dite par
Napoléon Bonaparte).
•
J
Jack n’a qu’un œil : Rappel
à la prudence. Voisin : « Se méfier du chat qui dort
(d’un seul œil) ».
Jeter l’argent par les fenêtres :
Dépenser sans compter.
Jeter le bébé avec l’eau du bain :
Perdre de vue l’essentiel
Jeter l’argent par les fenêtres :
dépenser à outrance, gaspiller.
Jeter l’éponge : Abandonner
une action, une activité. Vient du monde de la boxe où
l’entraîneur peut jeter son éponge au milieu du ring pour
demander l’arrêt du combat à la place de son boxeur.
Jeter le manche après la cognée :
Abandonner.
Jeter de la poudre aux yeux :
Chercher à paraître plus que l’on est.
Jouer au chat et à la souris :
Faire durer un jeu cruel. Voisin : « Jouer au
gendarme et au voleur ».
Jouer au docteur (au papa et à la
maman) : Pratiquer des attouchements. Se dit en
parlant d’enfants.
Jouer du pipeau : Raconter
des bobards (familliers).
Jour de paye (paie) : par
analogie, recevoir le fruit de son travail, de ses efforts.
•
K
kif-kif (bourricot) : C’est
du pareil au même (viens de l’arabe).
•
L
Avoir la langue bien pendue :
Parler beaucoup, être impertinent.
Lâcher la bride : Laisser
faire quelqu’un que l’on a retenu longtemps.
Lâcher la proie pour l’ombre :
Se laisser distraire de son objectif.
Lâcher la rampe : Perdre la
tête.
Laisser bouillir : Attendre
qu’une dispute, un incident ou un problème se résolve tout
seul.
Laisser la bride sur le cou :
Laisser entière liberté.
Laisser pisser le mérinos :
Ne pas faire attention et laisser les gens se calmer d’eux
mêmes. Voisins : « Bien faire, se taire et laisser
braire », « Le chien aboie, la caravane passe ».
Langue de pute : Qui répète
tout ce qu’on lui dit, vrai ou faux avec l’intention de
nuire (vulgaire).
Lèche-cul, Lèche-bottes :
Personne qui flatte servilement autrui pour en tirer
avantage. Synonymes : flagorneur, pompe-anus (vulgaire).
Levé du bon pied : Être de
bonne humeur.
Levé du mauvais pied : Être
de mauvaise humeur, voir « Levé du pied gauche ».
Long comme un jour sans pain :
Interminable.
Les deux mon capitaine :
Sans réponse valable.
Léché : Bien fait, soigné.
ex : Présentation léchée.
Lourdingue : Grossier, qui
manque de finesse.
•
M
Mâcher ses mots : Ne pas
dire ce que l’on pense.
Ne pas mâcher ses mots :
Dire ce que l’on pense.
Madame porte la culotte :
C’est la femme qui dirige dans le couple.
Manger les pissenlits par la racine :
Être mort.
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Manger son chapeau :
admettre amèrement ses erreurs.
Manger son pain blanc :
Profiter du meilleur tout de suite, s’utilise surtout au
passé pour indiquer que le meilleur est fini (« il a mangé
son pain blanc »).
Manger sur le pouce :
Manger en vitesse.
Manger sur l’ongle : Manger
peu.
Manger de la vache enragée :
Vivre des moments difficiles, subir des privations. Se dit
surtout des artistes qui ont réussi après avoir connu des
débuts difficiles.
Manger dans la main : Être
obéissant.
Manger à tous les râteliers :
Servir des intérêts contraires.
Manger avec un lance-pierre :
Avaler hâtivement son repas.
Manier (se) : se presser.
Souvent utilisé à l’impératif, "manie toi !".
Marcher à côté de ses pompes :
Faire n’importe quoi.
Marcher sur la tête : Faire
n’importe quoi.
Marcher au radar : Se
déplacer en état de conscience minimum. Se dit familièrement
de son état au lever après une nuit trop courte.
(Une) Marie-couche-toi-là :
Une femme facile.
Mauvais poil (être de) : de
mauvaise humeur.
Ménager la chèvre et le chou :
Essayer de contenter tout le monde (et du coup se fâcher
avec tout le monde).
Mener une vie de bâton de chaise :
mener une vie agitée, cahotique et sans but précis.
Mettre au pied du mur :
Forcer quelqu’un à faire face à une situation inconfortable.
Se mettre le doigt dans l’œil
(jusqu’au coude) : Se tromper, s’aveugler.
Mettre au vert (se) :
disparaître quelque temps pour se faire oublier.
Mettre de l’eau dans son vin :
Faire des concessions.
Mettre du beurre dans les épinards :
Améliorer ses finances.
Mettre du cœur à l’ouvrage :
Travailler, faire quelque chose, avec entousiasme.
Mettre la charrue avant les bœufs :
Faire les choses dans le désordre.
Mettre les voiles : Partir
rapidement. Voisin : « Se trisser ».
Mettre les petits plats dans les
grands : Préparer une réception avec soin.
Mettre la pédale douce : Se
faire oublier. Se faire très discret.
Mettre sur la paille :
Ruiner.
Mi-figue, mi-raisin : Avoir
deux attitudes opposées.
(Le) mieux est l’ennemi du bien :
On risque de gâter ce qui est bien en voulant obtenir mieux.
Mieux vaut tard que jamais :
Il faut savoir être patient.
Mine de rien :
Discrètement.
Monter en épingle : Donner
plus d’importance à un sujet qu’il n’en a vraiment.
(C’est) moi qui paye :
C’est de moi dont on se moque, dont on dit du mal.
(C’est) moi qui régale :
C’est moi qui invite.
(avoir) Mouché (quelqu’un) :
Avoir eu le dessus sur quelqu’un. avoir été le plus fort.
Quelle Mouche (te, le...) pique :
Qu’est-ce qu’il (te, lui) prend !
Monnaie de singe :
Promesses sans valeur. À l’origine pour payer l’octroi
(droit de passage pour aller vendre sa marchandise à Paris)
les montreurs de singe payaient en faisant faire des numéros
à leur singe.
C’est une montagne qui accouche
d’une souris : Un événement annoncé comme majeur se
révèle être insignifiant.
Montrer les talons :
Partir.
(Être la) mouche du coche (ou du
cocher) : Être le petit élément perturbateur qui
gêne le déroulement d’une entreprise (voisin : « grain de
sable dans la mécanique »), voire qui la fait dévier vers
une direction initialement non envisagée.
Mouiller sa chemise : Se
donner du mal.
Les murs ont des oreilles :
Cet endroit n’est pas à l’abri d’écoutes indiscrètes.
•
N
Navet : (familier) mauvais
film. nanar en argot.
N’en faire qu’à sa tête :
Ne pas écouter, être têtu.
Né avec une cuillère d’argent dans
la bouche : Né dans une famille riche.
Ne pas avoir la langue dans sa poche :
S’exprimer franchement.
Ne pas avoir froid aux yeux :
Être courageux.
Ne pas casser trois pattes à un
canard : Ne pas être exceptionnel.
Ne pas casser des briques :
de peu d’intérêt
Ne pas être tombé de la dernière
pluie : Avoir de l’expérience, ne pas être facile à
berner.
Ne pas faire long feu : Ne
pas s’attarder à un endroit ou à une tâche.
Ne pas voir plus loin que le bout de
son nez : Ne pas savoir prévoir.
Ne pas y aller de main morte :
frapper avec force. Exagérer (figuratif).
Noircir le tableau :
Présenter une situation comme plus grave qu’en réalité.
Nouille : imbécile, niais.
Noyer le poisson : Donner
moult détails afin d’embrouiller, d’embobiner
(familièrement) son interlocuteur. Ex. « Oh, Bonne mère,
celui-là, il est fada i’veut noyer le poisson ! ».
la Nuit tous les chats sont gris :
dans l’obscurité on dicerne mal les choses. La nuit est
propice à la dissimulation.
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